SE LIBERER DE LA CULPABILITE

Vouloir se libérer de la culpabilité est un vaste programme, mais il en vaut la peine. Beaucoup de personnes sabotent leur vie à cause de la culpabilité.

  • Peur de mal faire.
  • Peur de ne pas en faire assez.
  • Peur du regard des autres.
  • Peur de ce que les autres vont dire.
  • Peur d’être rejeté.
  • Peur de ne plus être apprécié, protégé, aimé.
  • Peur de perdre son travail.
  • Peur d’être seul.
  • La culpabilité se nourrit de nos peurs et nous la nourrissons en retour.

Comment en est-on arrivé là ? Qu’est-ce qui a pu générer de telles peurs ?
Nous sommes en face d’un triangle particulièrement pernicieux :
 Jugement – Faute – Punition

Au départ il n’y a que des actes ! C’est le jugement que l’on porte sur un acte qui génère la culpabilité. Sans jugement il n’y a pas de culpabilité !
Ce jugement peut être externe « Tu es » suivi d’un adjectif négatif. Ce jugement nous frappe de plein fouet et vient imprimer notre subconscient.
C’est souvent notre entourage qui est culpabilisant et qui a plus tendance à relever ce que nous avons mal fait que ce que nous avons bien fait. Et il a lui-même été conditionné à voir les choses ainsi. La culpabilité est infiniment culturelle et liée à l’éducation. Ce qu’il y a d’encore plus pervers c’est que nous finissons par introjeter (intégrer) ces jugements et à nous les appliquer spontanément. La culpabilité devient alors interne « Je suis » suivi d’un adjectif négatif. Et alors nous en arrivons à ne plus voir que nos défauts et à nous faire vivre un enfer. 

Au lieu de nous aimer et nous apprécier pour ce que nous sommes, pour ce que nous faisons bien, nous devenons nos pires censeurs et passons une bonne partie de notre temps à ne pas nous aimer pour ce que nous ne sommes pas et pour ce que nous avons mal fait.

Je casse un vase devient « qu’est-ce que je suis maladroit »
Je dis une bêtise devient « qu’est-ce que je suis bête »
J’ai pris du poids devient « je suis gros »

Et nous vivons entouré de cette litanie des « je suis » et des « tu es » qui ont tous pour objectif de nous rabaisser, nous faire manquer de confiance en nous, nous rendre inutilement perfectionnistes et excessivement prudents, si ce n’est timoré.  Et en même temps cette tendance à l’auto- jugement vient rejaillir sur notre vision des autres. Très souvent, elle nous conduit à percevoir leurs défauts avant leurs qualités. Tantôt victimes, tantôt bourreaux nous évoluons dans le monde de la culpabilité en la propageant et en la renforçant.

Comment faire pour en sortir ?

Il convient avant tout de passer des jugements négatifs formulés ou pensés  « Male Dictions » aux jugements positifs formulés ou pensés « Bene Dictions » de manière à reprogrammer votre mental.

  • D’abord il convient de revenir à l’acte en effaçant le jugement. « Je ne suis pas maladroit, je viens de casser un vase », « je ne suis pas gros, j’ai pris 2 kilos », « je ne suis pas bête, je viens de dire une bêtise » …
    En procédant de la sorte, vous objectivez la situation et brisez l’accusation, il ne s’agit plus de vous mais d’un acte. Il y a quelques temps j’ai conseillé à une maman de procéder ainsi. Quelques jours plus tard l’un de ses fils casse un verre et il la regarde, effrayé, et s’attendant à subir une réprimande. La maman lui dit alors « ce n’est pas grave, tu as cassé un verre, ramassons les morceaux et analysons comment c’est arrivé pour éviter que ça se reproduise ».

Elle m’a rapporté que son fils a été très surpris et soulagé…

Positif Mood

  • Ensuite il faut s’interdire et refuser les « je suis, tu es » avec un adjectif négatif. N’ayez pas peur de reprendre la personne qui a proféré un jugement négatif à votre encontre, même et surtout si c’est l’un de vos proches (qui doit en avoir une certaine habitude…). Reformulez pour lui et expliquez-lui la raison de cette reformulation. Vous lui rendrez service ainsi qu’à ses proches. En fait il s’agit de vous rééduquer et rééduquer votre entourage. C’est le début d’un cercle vertueux.
  • Une autre technique consiste à prendre une feuille blanche, à la séparer en deux colonnes par un trait, à inscrire en tête de colonne à droite Mes Qualités, à gauche Défauts (évitez de mettre « mes » pour ne pas vous les approprier), puis de la remplir.
    Quand vous penserez avoir terminé, relisez-la bien. Ensuite coupez la page en deux. Collez la liste des défauts sur une nouvelle feuille à gauche. Faites la même chose pour la liste des qualités. Sur la page défaut vous allez réécrire chacun d’entre eux en les objectivant. « Il m’arrive de dire des bêtises… ». Ensuite prenez la page Mes Qualités et là vous allez vous les approprier en écrivant en face de chaque qualité « Je suis » suivi de la qualité. « Je suis astucieuse (cieux), je suis gentil (ille)… ». C’est une excellente manière de se reprogrammer, surtout si vous lisez régulièrement et à haute voix  la page Mes Qualités. Il s’agit de réimprimer positivement et avec bienveillance votre subconscient.

En conclusion, il existe un grand nombre de méthodes permettant de se libérer de sa culpabilité. Je vous en ai livré trois qui sont simples à mettre en œuvre et efficaces. Vous pouvez bien sûr en trouver d’autres. L’important c’est que vous les appliquiez régulièrement. Vous avez été conditionnés pendant des années à vous croire coupable et à vous sentir coupable. Il faut accepter qu’il faille un peu de temps pour vous déconditionner. Vous pouvez y arriver, il vous suffit de le vouloir très fort et de vous entraîner dans la durée. L’objectif final est de se sentir responsable et jamais coupable, d’affronter la vie sans peur d’un quelconque châtiment.

Je vous souhaite tout le meilleur.

Patrick Visier fondateur de ByBeflow